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Histoire du pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle

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Itinéraires et routes de pélerinage

Quatre voies symboliques


Le Ve livre du Codex Calixtinus (1130-1140), connu depuis 1935 sous le nom de Guide du Pèlerin à Saint-Jacques de Compostelle, évoque quatre voies en France à partir de quatre grands sanctuaires : Saint-Martin de Tours, La Madeleine de Vézelay, Notre-Dame du Puy et Saint-Gilles du Gard, et précise que les trois premières se rejoignent avant les Pyrénées qu’elles traversent par Roncevaux, que la quatrième passe par le Somport, et enfin qu’à partir de Puente la Reina en Espagne, elles ne font plus qu’une jusqu’à Compostelle. L’un des onze chapitres de ce livre indique les lieux à visiter. Le choix symbolique de quatre sanctuaires de départ parmi les nombreux lieux de pèlerinage de l’époque pouvait décrire un espace sacré : des quatre points cardinaux, les voies conduisent le pèlerin à Compostelle, et lorsque le chemin va d’est en ouest, du levant au couchant, de la naissance à la mort, il n’y a plus qu’un seul chemin.


Pèlerinage terrestre


Le pèlerin qui se rendait à Compostelle, ou vers n’importe quel sanctuaire, partait de chez lui à pied (ou à cheval s’il en avait les moyens). Il empruntait le réseau des voies de communication et comptait parmi les usagers de la route, à l’égal des autres voyageurs. Son itinéraire était conditionné par la présence de sanctuaires et d'accueils. Des ponts facilitaient les franchissements des cours d’eau. Ouvrages parfois modestes par la taille comme le pont de Lartigue à Larresingle édifié sur l’Osse (Gers), ils sont parfois de grande ampleur comme le pont fortifié Valentré à Cahors au-dessus du Lot.


Pèlerinage maritime


Les pèlerins allaient volontiers à Saint-Jacques en bateau. Les pèlerinages maritimes furent importants, autant ou plus que les pèlerinages terrestres, tout au long de l’histoire. D’Angleterre, du Danemark, d’Allemagne, de Pologne, du Portugal, mais aussi de Bruges, Rouen, la Pointe-Saint-Mathieu, Nantes, La Rochelle, Bordeaux, Bayonne et de bien d’autres ports, les pèlerins s’embarquèrent dans des navires qui, aux XIVe et XVe siècles, transportaient entre 40 et 400 passagers par voyage. La Corogne en Galice et d’autres ports moins importants les y accueillaient ; il ne leur restait alors que 80 km environ à parcourir pour rejoindre Compostelle. Le voyage était nettement plus court - entre 4 et 6 jours de traversée depuis le sud de l’Angleterre sauf en cas de vents contraires.


Les itinéraires d’aujourd’hui


À partir de 1950, les historiens et archivistes de la Société Française des Amis de Saint Jacques de Compostelle, s’appuient sur le Ve livre du Codex Calixtinus pour recréer les quatre voies d’Arles, de Tours, du Puy et de Vézelay. En 1972, la Fédération Française de Randonnée Pédestre balisa le chemin du Puy en tant que GR 65 “chemin de Saint-Jacques”... En Europe, actuellement, 60 000 km sont balisés en tant que “chemins de Saint-Jacques”.